Que penser du drone Bebop2 de Parrot ? Notre test.

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Dignes héritiers du radiomodélisme, les drones de loisirs se démocratisent à tel point qu’on en trouve aujourd’hui à tous les prix : du simple jouet au matériel professionnel embarquant une caméra de type GoPro, il en existe désormais pour tous types d’usages.

Le drone Bebop2 de Parrot est connu pour offrir un compromis idéal entre prix et qualité de prise de vue aérienne. Nous l’avons acquis par curiosité, à la fois pour le plaisir de piloter un tel bijou technologique et à la fois pour profiter d’angles de vue inédits pour nos photos. Voici donc notre test de ce drone.

 

A propos du drone Bebop2

Le Bebop2 est un drone (autrement appelé quadricoptère) de loisirs fabriqué par l’entreprise française Parrot, il est proposé au tarif de 549,99€.

Sorti en Novembre 2015, il s’agit en fait d’une version améliorée du Bebop qui était sorti un an plus tôt. Cette version 2 offre en effet plus d’autonomie (25 minutes contre 11 auparavant) et de puissance (il peut atteindre les 60km/h !) que son prédécesseur, cela tout en ne pesant que 500g.

Doté d’un système de stabilisation numérique sur 3 axes, le Bebop2 dispose d’un capteur photo fish-eye de 14Mpx, d’une caméro Full HD 1080p et d’une mémoire flash de 8Go lui conférant ainsi une certaine autonomie pour pouvoir photographier et filmer en plein vol.

Grâce à l’application “Freeflight 3” disponible sur iOS et Android, le Bebop2 peut être piloté par liaison WIFI jusqu’à une distance de 300m à l’aide d’un smartphone ou d’une tablette, cette distance peut être étendue à 2km en utilisant une télécommande Skycontroller (vendue 499,99€).

Ce drone dispose d’une puce GPS permettant non seulement de réaliser des plans de vols grâce à une application tierce mais aussi de pouvoir faire revenir automatiquement le drone à son point de décollage (sur demande utilisateur ou lors d’une perte de liaison WIFI).

 

On l’a testé … qu’en dire ?

Le drone Bebop2 étant vendu au même prix partout, nous l’avons commandé en ligne sur le site Boulanger.com avec versement d’un acompte à la commande et paiement du solde lors du retrait en magasin. Au vu du prix de ce joujou technologique, je me suis assuré en effet d’avoir un interlocuteur physique à disposition au cas où j’aurais besoin d’un SAV.

Dans l’attente de l’arrivée de la commande (livrée en 4 jours), j’ai pris le temps de consulter quelques tutoriaux du blog Parrot et diverses discussions de la base de connaissance Bebop2, de vraies mines d’informations pour se former et s’informer sur le sujet …

A la réception de la commande, j’ai été un peu surpris par la taille et le poids de la boite car celle ci était plus petite et légère que je ne pensais. Mais elle offrait tout de même un packaging bien pro du drone. Imprimées à l’intérieur de la boite se trouvaient même des recommandations à connaître avant de faire voler son drone. Et oui, en France tout utilisateur de ce type de matériel se doit de respecter une certaine réglementation et notamment les 10 commandements d’usage d’un drone de loisir édictés par la DGAC.

La prise en main du drone Bebop2

J’ai suivi pas à pas le tutoriel d’apprentissage de pilotage du Bebop2 proposé par Parrot :

  • installation de l’application FreeFlight 3 sur ma tablette Samsung Galaxy Tab 4
  • montage des hélices
  • installation de la batterie
  • démarrage du drone
  • connexion WIFI du Bebop2 à la tablette
  • mise à jour du firmware du drone puis redémarrage (nécessaire à la 1ère mise en route)
  • décollage du Bebop2 (pour le coup réalisé en intérieur)

Dès le décollage le drone Bebop2 se met en vol stationnaire à 1m du sol et commence à filmer, le mode vidéo étant sélectionné par défaut. L’écran de la tablette permet alors de suivre en temps réel tout ce que voit le drone. Sa caméra HD peut être dirigée à 180° dans toutes les directions, à tout moment il est aussi possible de déclencher une photo.

L’interface proposée par l’application FreeFlight 3 est assez intuitive, les commandes de pilotage s’y affichent en surimpression du flux vidéo envoyée par le drone. Le Bebop2 réagit d’ailleurs instantanément dès que l’on bouge les joysticks virtuels de l’interface pour le faire monter, descendre, tourner, avancer ou reculer.


(c) Parrot

Ce 1er essai concluant en intérieur a vite été suivi d’un autre en extérieur dans notre jardin. Une fois l’étape de réglage du magnétomètre passée, j’ai ainsi pu faire voler le drone durant quelques minutes aux abords de la maison, juste le temps de découvrir celle ci sous un autre angle de vue 😉

Les premiers vols de notre drone Bebop2

Ce drone Bebop2 ayant été acquis en Janvier, quelques jours seulement avant notre séjour dans l’Esterel, il était bien évident que nous allions l’emmener en vacances pour le faire voler dans de plus grands et de plus beaux espaces.

Le tout premier vol a alors eu lieu à côté d’une petite plage de Saint-Raphael. Ne connaissant pas bien encore le comportement de ce drone et ses limites, je ne l’ai pas éloigné de plus de quelques dizaines de mètres. On a beau savoir en effet qu’il est théoriquement possible de le piloter jusqu’à 300m de distance et qu’il y a un retour automatique au point de départ en cas de perte de liaison WIFI, on n’est pas si franc au 1er essai de le laisser s’éloigner. Cela d’autant plus quand le vol se passe en majeure partie au dessus de l’eau …

Au fil des quelques vols qui ont suivi dans des endroits différents, certains réglages par défaut ont été ajusté : vitesse du drone (élévation, rotation), hauteur et distance maximales, délai avant retour automatique en cas de perte de connexion … et un peu plus d’assurance a été prise concernant l’éloignement du drone.

Une grosse frayeur a cependant eu lieu sur une plage à Saint-Tropez où j’ai bien cru perdre définitivement notre drone Bebop2 alors que nous ne l’avions que depuis quelques jours …

Je m’exerçais alors à faire voler le drone sur une plage plutôt déserte tout en jouant avec l’altitude, les changements de direction … quand tout à coup j’ai perdu le drone de vue en lui faisant faire demi-tour. Il ne m’a alors pas fallu longtemps pour comprendre qu’il s’était pris dans les branches d’un arbre d’une propriété privée, l’image affichée sur la tablette était assez éloquente. Le problème est que j’avais trop tendance à essayer de suivre le drone des yeux sans vraiment regarder le flux vidéo qu’il renvoyait …

Il nous a fallu alors un bon moment pour localiser l’arbre exact où il se trouvait. Heureusement que le drone clignotait et bipait de façon régulière. Mais surtout heureusement qu’il y avait dans cette propriété privée une personne assez compréhensive et conciliante pour nous permettre de le récupérer ! Cela n’a pas été fait le jour même, il était en effet bien trop haut et impossible à atteindre, mais plutôt le lendemain matin grâce à un élagueur. Par chance le Bebop2 était alors encore intact 🙂

Une histoire qui aurait pu très mal se terminer s’il n’y avait eu personne dans la propriété, si la personne présente (dans son droit) n’avait pas voulu nous aider ou si tout simplement le drone avait été cassé …

Toujours est il que les quelques vols réalisés jusque là ne me permettaient pas de connaître les vraies limites du drone. J’ai alors cherché à les connaître du côté de la base de loisirs de Fréjus, un ancien aérodrome de 135 hectares qui offrait pour moi la visibilité et l’espace nécessaire pour pouvoir récupérer le Bebop2 en cas d’éventuel problème. Je voulais surtout découvrir la distance maximale et tester le retour automatique en cas de perte de liaison WIFI. J’ai donc envoyé le Bebop2 le plus loin possible jusqu’à ce que survienne une déconnexion … Et c’est à 260m que la liaison a été perdue !

Le drone restait alors en vol stationnaire là où il se trouvait puis, 30 secondes plus tard (durée paramétrée), il était revenu tout seul au dessus de son point de décollage. Un test qui s’était donc avéré très concluant et qui quelque part avait augmenté mon niveau de confiance dans ce matériel 🙂

Il ne faut jamais cependant être trop confiant ! Certes les bons réglages étaient réalisés, certes je commençais à savoir manier le drone, certes j’étais confiant sur d’éventuelles pertes de liaison, mais j’avais toujours du mal à doser la vitesse de déplacement … Les joysticks virtuels de la tablette ne sont en effet pas aussi précis que les manettes d’une télécommande skycontroller permettant d’augmenter ou diminuer la vitesse de façon graduelle. Avec la tablette on passe vite au max. C’est ainsi qu’au cours d’un autre vol réalisé sur une plage de Saint-Raphael, le drone s’est pris un rocher derrière moi alors que je le faisais revenir, je n’avais pas pu le stopper à temps … La caméra étant alors endommagée, il n’y avait pas eu d’autre solution que de l’envoyer en SAV.

Déposé chez Boulanger au retour des vacances, il a été renvoyé ensuite chez Parrot. N’ayant pas de nouvelles de celui ci presque 3 semaines plus tard, j’ai fais une réclamation auprès de Boulanger qui a fini par me donner un avoir sur le magasin. J’en ai donc repris un autre tout neuf ! 🙂

Il n’aura pas beaucoup servi depuis à cause de mauvaises conditions météos mais, suite aux problèmes rencontrés au cours de cette petite période d’apprentissage, je pense que les prochains vols devraient certainement mieux se passer, enfin je vais peut être croiser les doigts pour cela car je suis toujours débutant sur le sujet  🙂

Le transport du drone Bebop2

La boite d’emballage d’origine n’est pas trop recommandée pour transporter le drone, il faut en effet à chaque fois démonter ses hélices pour pouvoir le ranger correctement dans la boite. Ces démontages / remontages réguliers peuvent alors affaiblir les hélices au fil du temps, même s’il y en 4 autres en rechange.

L’idéal est donc d’avoir un sac de transport adapté au drone. Personnellement j’ai acheté un sac à dos Lowepro vendu 79€ chez Boulanger, celui ci permet de bien maintenir le drone toutes hélices montées tout en emportant les accessoires et la tablette.

La question d’emmener le drone à l’étranger ne s’est pas encore posée. Je ne sais pas d’ailleurs si je le ferais, le but initial lors de l’achat était le loisir et la photo en France où nous voyageons le plus souvent. Outre l’encombrement que le drone peut représenter, il y a aussi des règles à respecter qui peuvent différencier d’un pays à un autre ou d’une compagnie aérienne à une autre. Cela ne m’empêche pas cependant de m’informer sur le sujet au cas où. Ce qui est sûr c’est qu’il faut toujours se renseigner sur les règles en vigueur auprès des compagnies aériennes et des pays où on veut emmener un drone, surtout que ce sujet évolue de manière régulière.

En général, lorsqu’on veut prendre l’avion avec un drone, il est demandé que celui ci soit mis en soute et les batteries soient prises avec soi en cabine (elles doivent alors être protégées individuellement dans des sacs ignifugés).

Deux articles intéressants sont à lire sur ce sujet :

Nos conseils utiles

Outre le fait d’acquérir un sac de transport permettant de préserver le drone lors des déplacements, il est utile d’acheter une batterie supplémentaire si on prévoit plusieurs vols dans une même journée car 25mn c’est à la fois beaucoup et peu. Personnellement j’en avais commandé une seconde, vendue 59,99€ chez Parrot.

Et une chose à laquelle on ne pense pas forcément mais qui pourrait être bien utile en cas de perte du drone, c’est de coller sur celui ci une étiquette avec un nom et un n° de téléphone. Tout dépend ensuite bien sûr de la personne qui trouve le drone mais ça peut tout de même aider à le récupérer, même si c’est moyennant récompense 😉

 

Notre avis

Ayant principalement acquis le drone Bebop2 pour avoir d’autres points de vue photographiques, je ne suis pas déçu de cet achat. Pour le prix on a affaire là à un drone de qualité de type semi-professionnel.

Sa prise en main est facile, il est rapide et a une bonne stabilité au vent. Quand on n’est pas habitué à faire de l’aéromodélisme, il faut cependant réaliser plusieurs vols pour non seulement prendre confiance en l’utilisation de ce drone Bebop2 mais aussi bien apprendre à s’en servir, surtout si l’on s’en tient à un pilotage avec une tablette. L’idéal serait de disposer de la télécommande skycontroller, voire même d’avoir aussi des lunettes FPV permettant de réaliser une immersion dans la vidéo, mais cela nécessiterait alors un tout autre budget 😉

Je ne suis pas encore allé jusqu’à lui faire réaliser quelques “flips”, ces figures de style accrobatiques proposées en standard, ni jusqu’à tester les différents modes de pilotage mais cela viendra certainement avec le temps.

Pour résumer c’est un beau jouet dont l’usage doit se faire uniquement dans un cadre de loisirs et qui nécessite le respect de la réglementation en vigueur en France …

 

Et vous, que pensez vous du Bebop2 de Parrot ? et des drones de loisirs en général ?

=> Pour répondre ou pour toute question/remarque, n’hésitez pas à utiliser la zone commentaires située en bas de cette page …

 

Cet article a 18 commentaires

  1. Bonjour,

    Nous sommes également fan de drones.
    Nous vous conseillons d’acquérir l’application flight plan pour définir des plans de vols autonomes.

    Bons voyages.

    1. Christophe

      Merci pour le conseil, j’ai effectivement vu cette application mais avant d’utiliser cela je voudrais déjà bien avoir l’habitude d’utiliser le drone … je stresse déjà quand je ne le vois plus alors qu’il est à 200m alors lui faire un plan de vol pour l’envoyer bien plus loin je n’y pense même pas ! 🙂
      Quelle utilisation exacte avez vous de cette application ?

      1. Julio DuRhone

        Bonjour,

        Nous avons cherché en vain sur le site Boulanger.
        Quelle est la référence exacte de votre sac à dos (Lowepro vendu 79€ chez Boulanger) ?

        ++

        1. Christophe

          Il s’agit du DroneGuard CS300 ! Par contre il ne permet pas de ranger aussi la télécommande skycontroller si vous en avez une, uniquement le drone, mais il doit certainement exister un autre modèle Lowepro permettant d’emporter le tout 😉

  2. Julio DuRhone

    Nous sommes fan de voyage et de video YouTube. Depuis quelques temps les documentaires et reportages tv ont démontré la faculter des drones à sublimer les paysages et sites à visiter.
    En attendant d’emmener ce matériel avec nous en voyage, nous nous exerçons à sa maîtrise.

    Cela commence à venir , la preuve en vidéo https://youtu.be/0Ry8fxoDqB4

    L’avantage de cette video est de ne pas piloter l’appareil, de prévoir l’itinéraire et le modifier si besoin. Les fonctions sont simples et efficaces.

    Bons vols et bons voyages

  3. Anthony

    Sympa ce petit test. Utilisateur depuis quelques mois maintenant d’un Phantom P3P, j’envisage un modèle “de poche” et ce Bebob à l’air pas mal. Par contre j’ai peur d’être vraiment frustré par la caméra fixe et non stabilisé, quoi qu’à la vue des tests, ça semble propre.

    Quelques vidéos sur ma page, dont ma favorite réalisée en Patagonie :
    http://worldinprogress.fr/patagonie-vue-ciel-bariloche-route-7-lacs/

    1. Christophe

      C’est vrai que généralement on commence par un petit modèle avant de passer à quelque chose de plus pro, donc perso je ne connais pas autre chose pour l’instant que ce que donne une caméra fixe … Sympa sinon ta vidéo 😉

  4. Le stabilisation de la camera du bebop 2 est excellente avec peu de vent.
    Le Dji 3 supporte des vents + forts.

  5. Thethor

    Je viens d’acheter un Bebop2, dans l’idée de faire des vidéos avec des points de vue différents. 5 minutes après avoir déballé le drone, j’ai fais ma première vidéo à partir de mon jardin, de ma maison et du panorama que je ne vois pas à 16m.
    C’est vraiment un appareil simple à l’usage, avec une stabilité d’image incroyable.
    @suivre

    Patrick

  6. Pierredu34

    Très bon article sur le Bebop 2. J’en possède un depuis sa sortie et j’ai pas mal d’heures de vol. Aucun crash à ce jour, il faut simplement être prudent et ne pas brûler les étapes de pilotage. Je fais peu de vidéos car je trouve le mp4 un peu lourd à traiter sur mon ordi. En revanche je réalise pas mal de photos que je dépose sur mon site dédié au Bebop 2. Que du régal. Merci msieur
    http://www.pierre-clemens.fr/mondrone/

    1. Christophe

      Hormis le fait qu’il s’est pris un arbre et une autre fois un rocher, je n’ai pas eu de crash sérieux avec ce drone. Effectivement il ne faut pas brûler les étapes de la phase d’apprentissage, ce qu’on a un peu trop tendance à faire facilement … Je l’avais acheté initialement pour la photo mais je commence à l’utiliser peu à peu pour la vidéo aussi.
      Merci pour votre commentaire, et vos photos sont sympas 😉

  7. Pierredu34

    Bonjour Julio, belle vidéo sur Noirmoutier.
    Puis-je te demander avec logiciel tu travailles tes vidéos ?
    je trouve que le mp4 est très lourd, et je crains la perte de qualité en compressant.
    J’ai volé après midi à la Grande Motte, pas mal de vent ce jour, mais agréablement surpris par la stabilité du Bebop2.
    Tu peux voir quelques clichés sur mes pages, si tu veux.
    Bonne fin de journée
    Pierredu34 – Bebop 2 – skycontroller – Ipad2
    http://www.pierre-clemens.fr/mondrone/

    1. Bonjour Pierredu34,

      Nous utilisons FCP X (final Cut Pro 10.3).

      Nous travaillons avec le format .mov converti.

      Tes photos sont magnifiques. Tu habites une très jolie région 🙂

      Bon week end.

      Julio Bebop2 4.0.0 flight Plan

  8. claude Renders

    Je possède également Bebop 2 skycontroller, je me suis habitué au flag plan, et maintenant je ne peu plus m’en passer.

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